Extrait du journal

quoi la France aurait-elle les mêmes préoccu pations, éprouverait-elle les mômes embarras ? L’Angleterre a pris soin elle-même, en d’au tres temps, de réduire considérablement les in térêts que nous avions autrefois dans le golfe du Mexique, et peut-être serions-nous excusa bles de nous considérer comme à peu près dé sintéressés dans les événements dont cette mer, où notre pavillon parut autrefois avec tant d’éclat, est aujourd’hui le théâtre. Mais si le gouvernement croit que, dans la querelle du ^lexique et de l’Espagne, le droit est du côté de celle-ci ; s’il croit, en outre , qu’il importe à sa politique de le dire et de le manifester, si non de faire plus, il ne saurait être arrêté, ce nous semble, par la crainte de blesser les sus ceptibilités ou de provoquer le mécontentement des Etats-Unis. Nous ne croyons pas, d’ailleurs, qu’il y ait lieu d’insister en ce moment sur cette question. A la fin de la séance du 25, la Chambre des Lords a entendu la seconde lecture du biH relatif aux livres et gravures obscènes. La Chambre des Communes a continué le même jour, et sans incidents, la discussion sur les subsides. Les journaux anglais nous apportent ces dé tails de la distribution des croix de l’ordre Vic toria, qui avait attiré hier une foule considérarable dans Ilyde-Parck. On sait que c’est le seul ordre anglais qui soit destiné à récompen ser tous les actes de valeur, sans distinction de naissance. Nous lisons dans les mêmes feuilles, que la Reine, en octroyant au prince Albert le titre de Prince-époux, a voulu le placer vis-à-vis des familles royales étrangères sur le pied d’un prince anglais du rang le plus élevé. Ayant déjà, en vertu d’un ordre royal, la préséance sur tous les membres de la famille régnante d’Angle terre, ce nouveau titre ne fait qu’assurer au prince Albert.la même position dans les autres pays. Le Congrès des députés espagnols a entendu, dans sa séance du 22, la lecture du rapport de la commission nommée pour examiner le traité des limites entre la France et l’Espagne. Sur la demande de M. Egana, qui doit parler con tre les conclusions du rapport, la d’scussion a été renvoyée au lendemain. La Gazette universelle allemande assure que la réponse du cabinet danois était arrivée à Vienne, à la date du 23 juin. « Parfaitement polie dans la forme, dii ce journal, elle repousse en définitive les réclamations des puissances allemandes. • Nous ne tarderons sans doute point à connaître officiellement la vérité sur ce point si souvent contesté et le texte de ce nou veau document. Deux dépêches télégraphiques de Vienne et...