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L’Assemblée nationale, 29 avril 1855

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L’Assemblée nationale
29 avril 1855


Extrait du journal

Télégraphie privée. Vienne, samedi, 23 avril. On a des nouvelles du bombardement de Sébas topol jusqu’au 24. Le feu des armées alliées continuait, mais avec moins de vivacité que les premiers jours. Les ca nons des flottes française et anglaise étaient restés silencieux jusque là, à l’exception de ceux de deux frégates. L’explosion d’une mine a causé de grands dégâts aux Russes, Vienne, jeudi. Sur la nouvelle que le prince Gortschakoff avait été muni de nouveaux pouvoirs et avait demandé la réouverture des conférences, une vive sensation, dans un sens favorable, s’est produite ce matin à Vienne. Dans l’après-midi, par suite de bruits contradic toires se rattachant au même fait, une réaction as sez vive s’est produite dans l’opinion de la Bourse. Vienne, jeudi soir. Une réunion des plénipotentiaires a eu lieu, ainsi que le bruit en avait couru. Elle a duré de une heure de l’après-midi jusqu’à prés de quatre heures. On ajoute qu’elle n'a rien changé à l’état actuel des .choses. Vienne, vendredi 2" avril. La nouvelle d’après laquelle la délibération des plénipotentiaires, qui a eu Leu hier sur le troisième point, n’a abouti à aucun résultat, est confirmée par les feuilles de Vienne d’aujourd’hui. Vienne, vendredi soir. M. Drouyn de Lhuys est parti ce matin pour Paris. 11 n’est pas question de conférences ulté rieures. On mande de Sébastopol, sous la date du 23 avril, que le bombardement n’avait pas encore abouti à un résultat décisif. Saint-Pétersbourg, vëndredi 21 avril. (Voie de Berlin.) : Dépêche russe ) Le général Gortschakoff a envoyé de Sébastopol, sous la date du 22 avril, une dépêche dans laquelle il prétend qu’aprôa douze jours d’un bombarde ment très-vif, les armées alliées, voyant que leurs efforts étaient infructueux, auraient diminué leur feu qui serait devenu assez «faible, le 2*2 avril. Nos pertes, ajoute le général Gortschakoff, ont diminué en proportion. Rien d'important ne s’est passé dans les autres parties de la Crimée. Hambourg, vendredi 21 avril. Douze chaloupes canonnières faisant partie de l’escadre volante de la flotte anglaise de la Bal tique ont passé le Sund. Le vaisseau amiral le Duc de Wellington, armé de ses 131 canons, est entré dans le port de Kiel. Turin, vendredi, 21 avril. Par suite des propositions relatives à l’allocation du clergé, présentées au Sénat par les évêques, le ministère a donné sa démission. Le roi l’a acceptée et a chargé M. Durando, ministre de la guerre, de former le nouveau cabinet. Les vapeurs Aulhion, Charles Albert, CharUy et Cléopâtre, sont partis de Gênes avec des troupes pour VOrient. Alexandrie, 21 avril. Une partie des régiments de lanciers anglais s’est embarquée pour Constantinople. Kong-Kong, 15 mars. Les rebelles ont évacué Shanghaï et les environs...

À propos

La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.

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