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L’Aube, 1 novembre 1945

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L’Aube
1 novembre 1945


Extrait du journal

SPUIS que le problème de transport du courant électrique à longue distance a été résolu et que toutes nos lignes sont interconnectées, la France est comparable à une vaste centrale, dans laquelle toutes les régions peuvent puiser selon leurs besoins. Ainsi, les usines thermi ques de la région parisienne viennent actuellement au secours de Montluçon et de Clermont, ali mentés en temps normal par les centrales hydrauliques du Massif Central. Cette interconnexion est d'autant plus heureuse que nos barrages se trouvent concentrés dans les régions montagneuses de la zone sud et que les régions industrielles au nord de la Loire ne connaissent guère que les usines thermiques. Celles-ci ont le beau rôle actuellement, en raison de la sécheresse. Elles ne nous en coûtent pas moins fort cher en charbon, à peu près six millions de tonnes de houille par an. Les chutes d’eau pourraient fournir les trois quarts de notre courant...

À propos

L’Aube est fondée en 1932 par Francisque Gay et Gaston Tessier. Ce journal d’opinion, d’obédience catholique et de gauche, a d’abord beaucoup de mal à rallier les catholiques démocrates du pays à cause de son positionnement pas vraiment clair entre socialisme et Église. Il arrive néanmoins à fidéliser un lectorat restreint. Pacifiste et favorable à la politique de Locarno, L’Aube fut souvent violemment attaquée par la droite catholique ainsi que par l’extrême droite, notamment L’Action française.

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