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L’Aube, 2 décembre 1950

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L’Aube
2 décembre 1950


Extrait du journal

DEVANT LA GRAVITÉ DE LA SITUATION INTERNATIONALE qui domina le débat d’hier ie_ gouvernement doit disposer d’une autorité accrue et incontestée M. René Pleven a, une nouvelle fois, regretté hier de n'avoir pu s'expliquer mardi sur les motions relatives à « l'affaire des généraux ». Le président du groupe socialiste, M. Lussy a luimême déploré que ni le chef du gouvernement, ni M. Jules Moch, n'aient pu ce jour-là prendre la parole : ainsi, on convient bien unanimement qu'un débat franc, complet, aurait permis d éviter le déplorable scrutin qui depuis quatre jours a pesé si lourdement sur la politique française. Ce qui aurait pu être fait dès le début de la semaine ne l'a été qu'hier. Quelque opinion que l'on ait, sur le fond du pro-...

À propos

L’Aube est fondée en 1932 par Francisque Gay et Gaston Tessier. Ce journal d’opinion, d’obédience catholique et de gauche, a d’abord beaucoup de mal à rallier les catholiques démocrates du pays à cause de son positionnement pas vraiment clair entre socialisme et Église. Il arrive néanmoins à fidéliser un lectorat restreint. Pacifiste et favorable à la politique de Locarno, L’Aube fut souvent violemment attaquée par la droite catholique ainsi que par l’extrême droite, notamment L’Action française.

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