Extrait du journal

R. Galover a signalé l’exposition d'art sacré qui vient de s’ouvrir à Paris (i). Sans empiéter sur son terrain (je n’en ai pas d'ailleurs la compétence), je voudrais tout bonne ment présenter ici quelques réflexions de ce « peuple fidèle » pour qui, ne l'oublions pas, travaillent les artistes. Car si l’art sacré a pour fin suprême de louer Dieu — rejoignant ainsi la liturgie, cet art royal — il le fait au nom des fidèles. Ce sont nos pensées, nos sentiments et nos prières que doi vent exprimer les artistes. Il faudrait donc qu’ils le fissent exactement... Or, nombreux sommes-nous qui re fusons de reconnaître notre oraison dans les œuvres abracadabrantes de certains artistes actuels. Nous n’aimions certes pas les sottes fadeurs qui trop longtemps ont déshonoré nos églises, et nous avons applaudi aux invectives de Huysmans... Pourtant ces choses, dans leur platitude, avaient une espèce de modestie qui finirait pai nous les rendre reposantes quand nous les comparons aux outrances d'aujourd’hui. Trop d’œuvres ont, dans la laideur, une prétention et une recherche systématique qui les rendent insupportables. Pourquoi ce parti-pris...