Extrait du journal

TST bien en juillet 1943 — comme je le rappelais hier — qu'il m'est arrivé, non sans quelque humeur, de demander à qui de droit si notre effort de rénovation de la presse ne prenait pas un mauvais départ. D'autres que moi, je l'imagine bien, auront conservé souve nirs, notes ou documents sur nos premiers travaux. Il sera utile de confronter, un jour, nos jugements. En attendant, je voudrais, en toute objectivité et sérénité, exprimer mon propre sentiment : si les hommes et les méthodes avaient été choisis avec un souci dominant d'efficience, notre couvre, sans doute, aurait eu de tout autres résultats. Ceux qui me connaissent comprendront que je me suis rési gné à regret à entr'ouvrir ce dossier. Je ne me propose pas de réveiller de vieilles querelles, mais d'expliquer pourquoi tant de volontés généreuses et si généralement concordantes nous ont conduits finalement, et à peu près en tous secteurs, aux mêmes échecs décevants. Il semble qu'aulourd'hui encore, on ne sache pas, on ne veuille pas profiter de la leçon du passé. On s'obstine dans les mêmes néfastes errements. On ne se résout pas à faire ce qu'il faudrait pour donner leur pleine efficacité aux efforts de redressement national....