Extrait du journal

LES CÉRÉMONIES A LA MÉMOIRE DU GLORIEUX JEAN MOULIN “Le pacte de salut public ne peut être déchiré car la pire erreur serait de croire que les temps du danger sont révolus” déclare Georges BIDAULT devant des milliers de Biterrois unis dans l’hommage au fondateur du C.N.R. (De notre envoyé spécial Georges MAMY.) IL ne faut pas faire parler les disparus. Ce n’est pas le jour où la piété recrée la présence qu’on peut évoquer les contestations où ils n’ont point part. Sur ces contestations, pas un mot ne sortira aujourd’hui. » Ainsi Georges Bidault refusa-t-il, diman che, à Béziers, de mêler nos préoccupations, la Constitution et le reste, à la commémora tion fervente de la plus noble des figures dis parues dans le combat fraternel de la Résis tance. Ce fut bien ainsi. Sur le nom de Jean Moulin, dans le souvenir de sa personne, de son sacrifice, de son exemple ineffaçable, tout le peuple de Béziers, et un peu toute la France — qui ignore trop encore « Max » resté clan destin jusque dans la gloire — s’unirent un instant dans le recueillement. Souhaitons que les hommes assemblés dans cette méditation aient retrouvé à ce moment le souffle généreux d’hier, la volonté de ne point dévier du chemin marqué par le sacrifice de Jean Moulin. Tout concourut à faire de cette matinée d’octobre tin hommage sans faille. Un soleil éclatant échauffait les coeurs. (Lire la suite en 2« page. Ire col.)...