Extrait du journal

égaux en effectifs (250.000 membres). Les Allemands les ont supprimés tous les deux. Les syndiqués chrétiens ont parti cipé à la lutte clandestine comme les autres. A la libération, on ne leur a pas permis de se reconstituer. Et cha que travailleur doti obligatoirement $e faire inscrire au syndicat unique dont la direction est communiste. Le 21 novembre, cependant, après avoir voté une résolution — à l'unanimité, parce qu’aucun représentant des syn dicats chrétiens n’y siégeait — con tre le Pape, le congrès du syndicat unique polonais a admis le principe que quatre ex-syndiqués chrétiens siégeront à ce titre dans son conseil directeur, qui comprend soixante et un membres. Tout cela revient à dire que le syndicat est gouvernemental. Or tout est nationalisé, ce qui est normal dans un pays où nombre de propriétaires se sont trouvés absents : arrêtés, ex pulsés, morts ou disparus. L’Etat est donc le seul gros patron. Les chefs du syndicat proclament que le gou vernement fait tout pour améliorer le sort des ouvriers, mais que la situation économique est très difflEspoirs Selon les déclarations que nous a faites le ministre de la Production, M. Mine (communiste), les Russes « n’ont pas tout pris ». Ils ont en levé toutes les industries de guerre que les Allemands avaient eux-mê mes installées dans les anciennes frontières de la Pologne, et 25 à 30 ' r de tout ce qui existait dans les nouveaux territoires polonais de l’Ouest. « Il faudra deux à trois ans de travail pour remettre tout en marche. » Et pourtant la production aug mente. Pour le charbon, par exem ple, elle est passée de 932.000 tonnes en avril à 2.400.000 en août. Et M. Mine espère qu’elle atteindra 50 mil lions de tonnes en 1946 contre 38 millions en 1939. La Pologne n’en consomme que 25 millions de tonnes. Il en restera 25 millions — dont la moitié a trouvé acquéreur (Russie et Suède) — pour l'exportation. Pour l'acier, de 17.000 tonnes en avril, on passe à 75.000 en octobre. Pour les cotonnades, de 2 millions et demi de mètres en avril à plus de 11 millions de mètres en octobre. Un client sérieux La Russie absorbe, pour l’instant, une grande partie de la production polonaise. Dans certains cas, elle fournit les matières premières, pour les cotonnades, par exemple. En prinèipe, elle prend 50 % de la production de charbon prévue. Mais si les prévisions ne sont pas attein tes, elle n’en exige pas moins le chiffre de l'engagement. Il lui revient donc généralement plus de 50 % de la production réelle. « Elle paie en matières premières et en pétrole ». affirme M. Mine. Cependant on dit beaucoup qu'elle paie surtout en main - d’œuvre allemande (prison...