Extrait du journal

LA ration de 100 gramme* d* viande fraîche attribuée ex ceptionnellement aux Pari siens (soumis depuis janvier au ré» gime de la « frigo ») va enfin leu» être distribuée. Les Parisiens comprennent d'autant moins ce retard qu'ils savent que l'état de notre cheptel — sans être aussi florissant qu'avant guerre — s'améliore nettement et que. dans pki» sieurs départements, la carte de viande a été supprimée, le marché redevenant Notre cheptel est presque reconstitué Les chiffres officiels indiquent qu* notre cheptel est presque reconstitué t Novembre 1938 t Bovins 15.145 000 Ovins 9 789.000 Porcins 6.711.750 Février 1946 : Bovins 14.000.000 Ovins 7.000.000 Porcins 4 200 000 Il faut cependant tenir compte d'une diminution de poids d'environ 30 à 35 % due à la sécheresse 1944-45 et à la mauvaise alimentation du betaiL Compte tenu du prélèvement rural demeuré le même (45 % de la pro duction), nous devrions cependant avoir une ration proche de la moitié de celle de l'avant guerre. Pourquoi cette pénurie de viande t La période de soudure (janviermai) entraîne toujours une chute de production. Mais la véritable raison est une question de prix. En effet t • On trouve de la viande en pro vince suffisamment pour honorer les tickets et quelquefois même en vente libre (110 à 120 francs le kilo). Là où elle reste rationnée, la viande est vendue à un cours pieu différent de celui de Paris (94-95 francs le kilo en moyenne au lieu de 100). # Entre la province et Paris, les frais s'accumulent : transport, manu tention. frais qui ne sont pas cou verts par la différence de prix de v< nte et la subvention du gouverne ment. Résultat : le courant de viande province-Paris est rompu....