Extrait du journal

L’ITALIE VA VOTER v loue les faux frères ...et les communistes en sont réduits à attendre pour l’exploiter, une erreur de leurs adversaires (De notre envoyé spécial Jean D.\WFX$ilTl->Ë->Ftt) Togliatti, disions-nous, n’a pas réussi à mettre le Kremlin dans sa poche. Le seul cadeau qu’il en ait obtenu, c’est un revirement à propos des anciennes colonies italiennes. Un alignement sur la France et les Etats-Unis. Un pas de plus que la Grande-Bretagne. Mais, sur le reste, la flotte, les réparations et Trieste en particulier, pas un rotin. Pour masquer ces échecs, il ne reste à M. Togliatti que de pourfendre « la politique de lâcheté, de fange, analogue à celle qu’à suivie la république fasciste de Salo », et que font actuellement, dit-il, M. de Gasperi et le comte Sforza Ce qui a, en Italie, le retentissement le plus profond c’est, bien entendu, que les Russes n’aient pas encore réagi à la proposition de Georges Bidault de rendre Trieste à lTtalie. M. Togliatti a d’abord voulu parer ce coup en tentant d'empêcher les Italiens d’en être informés. H craint toute ébauche de rapprochement franco-italien. Aussi, le Jour même de l’arrivée de Bidault dans la capitale du Piémont, avait-il fait déclencher une grève des typographes. Les journaux n’ont donc pas paru. Quoi de plus simple que d’étendre la grève à tout le pays ! C'est ce que Togliatti fit faire dès qu’il connut la proposition de Georges Bidault sur Trieste....