Extrait du journal

MORTS disparus APRÈS LA CHUTE du deuxième Saigon-Paris PARU D'ATTCNTAT Mais ne vaudrait-il pas mieux évoquer l’infrastructure, nettement insuffisante, de BAHREÏN désormais interdit aux vols de nuit? Sans doute est-ce une tragédie sans précèdent dans Vhistoire de l’aviation. Que deux avions s’écrasent, à quarante-huit heures d’intervalle, presque au même endroit, entraînant dans la mort un nombre presque identique de victimes, voilà qui surpren dra les esprits les plus réalistes, les intelligences les plus lucides. Voilà, en tout cas, une occasion que ne manqueront pas d'enfourcher les plus galopantes imaginations. On pourra parler de série noire voulue par le destin ; de fatalité tragique, im prévisible et incontrôlable. On pourra brandir le spectre noir des attentats. Peut-être vaudrait-il mieux envisager la possibilité de l’une de ces malignités de la nature qui, dans certaines circonstances atmosphériques, peuvent transformer un lieu précis en cimetière de grands avions long-courriers. Qui ne se souviendrait des méfaits du « pot au noir » de l’Atlantique ? Qui songerait à contester la traîtrise atmosphérique des golfes ? Ou de certaines régions du globe que connaissent bien les aviateurs et où les dépressions sont telles qu’elles peuvent faire brusquement chuter l'altimètre de plu sieurs dizaines de mètres ?...