Extrait du journal

“TEMPS PRÉSENT" DISPARAIT mais son message de dix années demeure « Temps Présent » a publié cette semaine son dernier numéro. Nouvelle victime des conditions effroyables qui sont toites à lo presse qui veut rester libre, il disparaît, son dernier effort brisé par l'échec des Messageries Françaises de Presse, la grève de février, les augmentations des salaires, la hausse du prix du papier. Ce fait, à lui seul, est un signal d'alarme qu'il faudra bien entendre. Un journal qui ne veut sacrifier é aucune démagogie pour flatter un public particulier, qui n'accepte pas la sujétion de l'argent voit sa liberté même mise dans un péril mortel. Quand donc fera-t-on l'effort nécessaire pour assurer à une presse libre les conditions économiques de la liberté, foute de quoi ce mot n'est "qu'un leurre 7 L'exemple de « Temps Présent » est par ticulièrement douloureux pour un grand nombre d'entre nous qui savent ce qu'ils doivent à cet hebdomadaire lucide et cou rageux qui fut de cette phalange d'avant guerre partie à l'assaut des « chapelles^ ». Folliet, dans ce dernier numéro, répète ces buts d'il y o dix ans et de toujours : « Il faut, sans abandonner les traditions et les originalités, sans renier ce à quoi l'on tient sans chercher l'uniformité des façades et des parades, rompre les cercles, brasser les masses, ouvrir les chapelles, mélanger les milieux. » Et... « Prendre conscience de l'insuffisance de notre famille, c'est, du coup, accepter, pour que le Fronce soit totale, la nécessité des outres familles spirituelles... Si nous avons à lutter, ce ne peut être que dans le respect de l'adversaire. » Nous ne voulons pas croire que le coup...