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L’Aube, 16 novembre 1949

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L’Aube
16 novembre 1949


Extrait du journal

Non ! M. Thorez... nous ne sommes pas encore “mûrs" pour la littérature politique ! Les communistes sont remarquables quant ils se mettent à jouer sur le clavier « candeur » et » naïveté ». Voilà : il existe à la Radio une ru brique littéraire, « Lu et approuvé ». M. Maurice Thorez, à qui on ne le fait pas dire, juge que son œuvre — revue et corrigée — . Fils du peuple », n'est autre chose que de la littérature Et il se met en tête de la présenter. Et le digne fils du peuple en Delahaye (olindée) en profite pour pré parer un beau discours de propa gande, dont l'audition est soigneuse ment organisée, orchestrée (entre nous, il parait que la vente du dit bouquin a furieusement besoin d'un coup de potice !). Comme là-dessus, bien entendu, le gouvernement dit : « Non ! », les communistes prennent des airs éton nés, offensés. Indignés : « La vraie rai son, affirment-ils même très sérieuse(Lire la suite en 4e page.)...

À propos

L’Aube est fondée en 1932 par Francisque Gay et Gaston Tessier. Ce journal d’opinion, d’obédience catholique et de gauche, a d’abord beaucoup de mal à rallier les catholiques démocrates du pays à cause de son positionnement pas vraiment clair entre socialisme et Église. Il arrive néanmoins à fidéliser un lectorat restreint. Pacifiste et favorable à la politique de Locarno, L’Aube fut souvent violemment attaquée par la droite catholique ainsi que par l’extrême droite, notamment L’Action française.

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