Extrait du journal

déclare le president de la Républi que devant les mutilés des yeux Le président de la République | rendait visite, hier, à l’Association : des Mutilés des Yeux. Répondant à j .un discours du président de l'Asso- i ciation. M. Vincent Auriol a fait j appel à ces grands patriotes, à ces j victimes des guerres pour l’aider dans sa mission. Ceci, d’abord, pour combattre les j égoïsmes : — Il faut donc reconstruire, il faut j donc sortir de l’abime où nous sommes encore, il faut donc com- j battre les égoïsmes partout ou iisi sont, les arrière-pensées partisanes i ou politiques partout où elles se i trouvent ; il faut sauver la France] et la République avant même de les embellir. Quand elles seront sauvées, alors, nous irons vers plus de rayon- j nement, de liberté, de bien-être et Puis, pour conserver à la France | son visage et sa force de médiatrice de paix : — Surtout, ne divisons pas notre pays. Ne modelons pas notre division sur les- divisions du monde, ne nous plaçons pas en camps opposés : un , seul camp, celui de la liberté des] hommes et celui de la paix entre I les peuples. Enfin, pour défendre la Républicm», j et là. l’appel s’élargissait à tous les — Je suis là pour faire respecter les institutions républicaines, pour! défendre les intérêts permanents de j la France ; je le ferai jusqu’au] dernier effort, jusqu’au dernier jour! du mandat qu’on m a confié, jusqu'au | dernier souffle. Mais, que puis-je seul, si vous n’êtes pas tous là, toutes les énergies groupées autour ! de moi. si nous ne faisons pas com- j prendre à tous, à toutes les classes I et à toutes les catégories, producteurs, i commerçants, consommateurs, à toutes i les classes de !a société, le devoir | qui s’impose à tous, qui est de subor- , donner l’intérêt particu’ier à l’intérêt général ? J’ai besoin de tous !...