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L’Aube, 20 novembre 1937

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L’Aube
20 novembre 1937


Extrait du journal

SIXIÈME ANNÉE. — N» 1.633 La grande collecte de 20.000 bonnes adresses Enfin voilà qu’un peu partout nos amis s’organisent. Des groupes sc constituent ou se réveillent. Tous rivalisent pour appliquer plus vite et mieux les résolutions du Congrès. Là où il apparait que l’organisation des groupes nécessitera auclaue délai (espérons que ce sera un court délai), chacun de nos lecteurs se met au travail afin de rassembler le plus grand nombre possible de bonnes adresses. Car il importe que nous soyons tous bien d accord sur le plan approuvé parle Congrès. Pou/le moment, il s’agit d’abord de proccder en un temps record, à une sorte d’inventaire general de tous les sympathisants qui pourraient utilement recevoir pendant quel ques semaines un service d’essai. 1 II nous est apparu qu’il ne pouvait etre trouve de meilleure solution à tous les débats du Congrès. C’est en élarqissant notre public de lecteurs que nous voulons trouver les recettes néccxsaircs pour compenser l augmentation des charges que, comme toute l’industrie française, nous supportons depuis quelques mois. C’est en augmentant le nombre de nos abonnes que nous pouvons étendre le rayonnement de nos idées. Pour recruter à notre journal de nouveaux lecteurs, nous ne pouvons compter que sur le zèle averti, désintéressé, persévérant de nos amis. „ , . . Mais déjà on nous presse d’apporter quelques précisions a nos Disons d’abord que ce que nous demandons, ce sont des adresses soiqneuscmcnt choisies. Il nous serait facile de puiser dans le Bottin, dans des annuaires de tous genres, non pas des milliers, mais des dizaines, des centaines de milliers, même des millions d’adresses. Ce qu’il nous faut ce sont des bonnes adresses, des adresses de sympathisants avérés, des adresses que vous seuls pouvez réunir, critiquer, choisir. Des services faits, sans discernement, à des adversaires, a des indifférents ne pourraient donner que des résultats insignifiants, sans aucune proportion avec les frais qu’ils nécessiteraient. Ce que nous vous demandons donc de découvrir, ce sont les militants de groupements politiques ou professionnels, les personnes qui vous apparaissent manifestement susceptibles de lire avec in térêt notre journal pendant quelques semaines. Cent fois nous l’avons affirmé : ils sont légion ceux qui, d’instinct, réagiraient comme nous en face des événements, si le journal qu’ils lisent ne leur apportait une information fragmentaire et défor mante... . Rechercher les noms de ces sympathisants exige, dans la plupart des cas, un effort de méditation, l’examen consciencieux de carnets d’adresses, d’annuaires régionaux. Ce travail se fait excellemment en petits groupes d’amis, réunis chez l’un d’eux ou autour d’une table de café... Mais là où il n’existe pas encore de groupe, nous supplions nos amis de procéder quand meme, isolément, à cette recherche des bonnes adresses, de toutes les bonnes adresses de leur région. Qu’on ne s’embarrasse pas trop de certains scrupules ou de cer taines timidités. De grands jocistes ou les aînés des jacistcs, les syndiqués chrétiens aussi bien que le militant de l’action politique lisent habituellement un quotidien parisien. Ce quotidien marque le plus souvent des tendances politiques qui s’accordent fort mal aux principes essentiels dont se réclament ces bons militants qui, dans la suite, seront heureux qu’on leur ait fait connaître un journal de leur esprit. Donc, mettons-nous tous au travail, sans tarder. Il importe d’aller vite. N’oublions pas pourtant que la réussite du plan exige que nous ne réunissions que des adresses sérieusement choisies. La quantité doit nous être donnée par la totalisation des envois de tous nos amis. La qualité dépend du soin apporté par chacun d’entre vous dans la sélection des adresses. Dans nos prochains numéros, nous allons commencer la publica tion des résultats obtenus par chaque département, par chaque loca lité. Bien entendu, nous ne donnerons, par ville, que le total des adresses recueillies, en donnant de temps en temps la récapitulation par département. Pour financer cette opération d’envergure, nous comptons faire appel à la générosité de nos amis dans le courant de décembre En attendant, chacun va surtout s’ingénier à découvrir les nouvelles recrues possibles... Le Congrès a, d’enthousiasme, proclamé qu’il s’engageait à donner une puissante impulsion à notre propagande. C’est le moment, pour chacun de nous, de tenir cet engagement collectif. Les réponses que nous attendons vont décider du rôle de notre...

À propos

L’Aube est fondée en 1932 par Francisque Gay et Gaston Tessier. Ce journal d’opinion, d’obédience catholique et de gauche, a d’abord beaucoup de mal à rallier les catholiques démocrates du pays à cause de son positionnement pas vraiment clair entre socialisme et Église. Il arrive néanmoins à fidéliser un lectorat restreint. Pacifiste et favorable à la politique de Locarno, L’Aube fut souvent violemment attaquée par la droite catholique ainsi que par l’extrême droite, notamment L’Action française.

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