Extrait du journal

— contre DES MILLIARDS DE MICROBES Le ravitaillement de quatre à cinq millions d’habitants ne pose pas $ seulement des problèmes de quantité. La santé publique dépend de la qualité des denrées mises en circulation ; et en une époque où les animaux sont, faute d'une alimentation rationnelle, souvent déficients, où le ramassage du lait est rendu difficile par le manque de matériel et de carburant, où les frigorifiques s’avèrent insuffisants, les dangers d’intoxications se trouvent considérablement accrus. Cependant les accidents restent rares parce que fonctionne un service de contrôle sanitaire auquel n’échappe, en principe, aucune des denrées vendues à Paris et dans le département de la Seine : un service mal connu des consommateurs et qui repose tout entier sur quelques hommes dont la responsabilité est considérable et le travail incessant. Des inspecteurs contrôlent dans tout le département de la Seine la qualité des denrées alimentaires Le contrôle des produits d’origine animale, c’est-à-dire des viandes, des volailles, du gibier, de la charcuterie, des conserves, des poissons, des œufs, du lait, est assuré par un groupe de vétérinaires dont l’effectif normal est de cinquante-huit, mais qui sont chaque année moins nom breux du fait que leurs fonctions sont mal rétribuées et que les dé tenteurs de diplômes se tournent vers l’industrie et la clientèle pri vée. Ceux qui restent n’en sont que plus méritants, car ils doivent, pour accomplir utilement leur œuvre de protection, être présents dans tous les lieux de vente et de dépôt. Ils sont assistés par une centaine d’inspecteurs qui, recrutés parmi des bouchers, des contrôleurs mireurs et d’anciens agents, font of fice de détectives et de manœuvres. Le service ainsi constitué dépend à la fois du ministère de l’Agricul ture et de la préfecture de police ; et ses pouvoirs sont très étendus. Roger BASCHET. (Lire la suite en 4« page, lre col.)...