Extrait du journal

BYRNES. dans un discours radiodiffusé, a rendu compte au peuple américain de la mission qu’il vient de remplir à la Conférence de la Paix. Cette conférence, constate-t-il tout d’abord, a fait ressortir les désaccords entre les Alliés et il énumère les divers points : réparations, Trieste, Autriche, Europe occidentale, Danube, sur lesquels se sont opposés les points de vue. Mais « dans un monde démocratique, ces différences ne peuvent pas et ne doivent pas être cachées aux peuples intéressés ». « Il vaut mieux que le monde soit témoin et apprenne à juger du heurt des idées plutôt que du heurt des armes. » Revenant sur le différend de Trieste, il ajoute : — En un monde où aucun Etat souverain ne peut être contraint à signer ou à ratifier un traité de paix, il n'existe aucun organisme parfait susceptible de faire la paix. Quand des frontières, des colonies ou des réparations sont en jeu, un traité de paix ne peut être appliqué effecti vement que s’il est satisfaisant pour les puissances principales....