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L’Aube, 23 juillet 1948

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L’Aube
23 juillet 1948


Extrait du journal

Une journée d’entretiens La place Vendôme est devenue hier le lieu de rendez-vous de la politique française. Très tôt le ma tin. M. André Marie reprenait ses consultations. Il espérait alors les mener à bien assez rapidement afin de remettre sa réponse à M. Vincent Auriol aux environs de 20 heures Dans le courant de l'après-midi, il était déjà permis de penser que ce délai serait dépassé. En effet, les groupes parlementaires tenaient de longues réunions et, à 20 heures, certaines d'entre elles n'avaient pas encore pris fin. De l’avis général, on ne pensait plus alors dans les cou loirs qu'une réponse puisse être donnée avant une heure assez avancée de la nuit, sinon ce matin même. 8 H. 45 Ml René MAYER inau gure la quatrième jour née de crise. Le sens rie sa visite qui dura une heure, était traduit par la déclaration suivante : — M. André Marie m'a demandé de venir le mettre au courant de la situation économique et financière avant la conférence des nations participant à l’organisation écono mique européenne. C'est pour cela qu'il est indispensable que cette crise soit dénouée à cette date. « Du reste, a-t-il conclu, M. An dré Marie est. à mon sens, légiti mement optimiste. H. 30 Succédant immédiate ment au ministre des Finances, la délégation socialisle devait s’entretenir durant deux heu res et demie avec le garde des Sceaux. — Au cours de notre entretien, déclarait M. Lussy. nous avons re cherché avec M. André Marie les possibilités d'un accord pour la constitution d'un gouvernement de défense républicaine. Nous pensons que cet accord peut être obtenu. En tout cas les conversations vont se poursuivre et nous reviendrons vrai semblablement dans la journée après avoir entendu les groupes so cialistes des deux Assemblées et le comité directeur. (Lire la suite en V pope 5* colonne.)...

À propos

L’Aube est fondée en 1932 par Francisque Gay et Gaston Tessier. Ce journal d’opinion, d’obédience catholique et de gauche, a d’abord beaucoup de mal à rallier les catholiques démocrates du pays à cause de son positionnement pas vraiment clair entre socialisme et Église. Il arrive néanmoins à fidéliser un lectorat restreint. Pacifiste et favorable à la politique de Locarno, L’Aube fut souvent violemment attaquée par la droite catholique ainsi que par l’extrême droite, notamment L’Action française.

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