Extrait du journal

veau chef du gouvernement obtiendra sans difficulté de l’autoritaire commis sion sénatoriale des Finances — c’est dire de l’Assemblée ensuite — ce qui a été refusé avec tant d’entêtement à son prédécesseur. Nous voulons parler des moyens matériels élémentaires de vivre et de gouverner, c’est-à-dire, d’abord, de payer. Non pas que l’on prête à M. Camille Chautemps l’intention de reprendre, même sous une nouvelle forme, le projet de pleins pouvoirs qui a sonné la re traite de M. Léon Blum. Mais l’on considère que pour cette tâ che de redressement financier qui s’im pose, comme il Va dit, au premier rang des préoccupations gouvernementales — et d’abord pour l’approvisionnement de la Trésorerie — le nouveau président du Conseil aura le loisir de présenter au Parlement des projets précis sans risque de les voir au cours des examens de commissions ou des débats publics muti lés jusqu’à perdre toute substance et toute signification. Pour parler plus avant de ces projets, il faut évidemment attendre qu’ils soient au moins conçus et pour cela le retour du nouveau grand argentier. M. Georges Bonnet, au moment de s'embarquer à New-York, a fait une dé claration pleine d’optimisme et de zèle impatient à un envoyé spécial de l’Agen ce Economique et Financière ; la fin de cette déclaration ouvre des perspectives dont la réalisation ferait comme l’on dit « rudement bien dans le tableau ». — Je crois, a dit M. Georges Bonnet, que mon activité aux Etats-Unis et les solides amitiés que j’y ai acquises servi ront la France dans l’œuvre que j'entre prends. D’autre part les entretiens que notre nouveau ministre des Finances vient d’avoir avec M. van Zeeland auraient amené à des conclusions réconfortantes. Souhaitons qu’elles se vérifient, car il n’est guère de solution durable que dans le cadre international. Pierre-Louis Falaize....