Extrait du journal

bâtiments nord de l’avenue EmileZola. Tandis que plusieurs pelotons de gardes mobiles précédés d'une vingtaine de lanceurs de bombes lacrymogènes es sayaient de tourner les grévistes en pé nétrant par la petite porte du quai de Billancourt, le gros des forces de police essayait de forcer l’entrée principale. A cet effet, plusieurs centaines d’agents essayaient d’enfoncer la porte K ; reçus par une pluie de barres de fer, de bou lons et de morceaux de fonte, ils étaient obligés de se replier. Des bombes lacrymogènes étaient alors lancées par dessus le mur, ce qui cau sa un certain désarroi dans la masse des grévistes. Pendant ce temps, les contingents de police rentraient dans les usines par le quai de Billancourt, re foulant peu à peu les grévistes dont un grand nombre dû évacuer les locaux. A 23 h. 15. les usines placées du côté du quai de Billancourt et de la place Nationale étaient en voie d’évacuation définitive. Quant aux usines de l'ile Seguin, aucun mouvement de police n’avait encore été dirigé contre elles. A minuit, on annonce que Vévacuation est terminée A minuit, on annonçait enfin que l’évacuation était effective. On donnait, par ailleurs, les précisions suivantes. Une vingtaine de gardes du service d’or dre ont été plus ou moins grièvement blessés. Parmi les ouvriers, on compte également un nombre assez élevé de blessés. Leur nombre n"a d’ailleurs pas pu être évalué, beaucoup ayant été emmenés par leurs camarades. 500 ar restations ont été opérées....