Extrait du journal

Le gouvernement approuve GEORGES BIDAULT qui défend à Londres les principes de la collaboration internationale M REINE MAYER, ministre des Affaires étrangères par intérim, a rendu compte hier, au conseil des ministres, des travaux de la conférence de Londres. L’at• titude prise par Georges Bidault, chef de la délégation française, a été lar* gement approuvée par le gouvernement. Parmi les difficultés assez nombreuses que l^s délégations rencontrent, il en est une que le ministre a tenu à souligner particulièrement : elle a trait à la participation de la France aux traités de paix avec les pays de l’Est de l’Europe êt la Finlande. On se souvient qu'à Potsdam, les « Trois Grands » avaient décidé que, seules, seraient intéressées à la signature des traités de paix avee les pays de l’Europe Centrale les puissances signataires de l’armistice. Au début de la conférence de Londres, la France prit l'initiative de demander que cette décision soit revisée et il fut décidé alors que les cinq délégations seraient habilitées à discuter et à signer les traités de paix en question. Samedi matin, la question a été remise en cause par la délégation soviétique et Georges Bidault s'est opposé à toute révision qui pourrait avoir pour conséquence un retour au principe défini à Potsdam. La conférence de Londres terminera probablement ses travaux au jourd'hui. La plupart des questions qui n'ont reçu aucune solution seront remises aux suppléants qui les examineront de nouveau afin que la future session des ministres, qui doit avoir lieu au mois de novembre, puisse prendre des décisions. LA PHASE FINALE DE LA CONFÉRENCE DES CINQ LE malaise qui, latent depuis plusieurs jours, avait pris samedi la forme d'une crise aiguë, semble maintenant surmonté. On connaît les faits : M. Molotov avait ajourné la séance qu'il devait présider, et avait tenté de reprendre le discussion du problème balkanique uniquement avec MM...