Extrait du journal

Pour confier un million à distribuer aux pauvres Deux escrocs réclamaient une 'garantie” Plusieurs victimes Aidé d’un complice, un repris de justice se livrait à des escro queries grossières, mais d’un mé canisme compliqué, dont les mots « conscience » et « charité » for maient les principaux rouages. Seul, Julien Santesteban, 56 ans. titulaire de sept condamna tions, a pu être arrêté, mais son complice est identifié. Opérant de préférence aux abords des hôpitaux, Santesteban demandait à des femmes l’adresse d’un médecin imaginaire à qui, prétendait-il, il devait remettre une somme importante pour des institutions charitables. Il racon tait qu’un de-ses oncles lui avait avoué, à son lit de mort, qu’il dé tenait une somme mal acquise et l’avait chargé de la remettre à des œuvres de bienfaisance. A ce moment, le complice se mêlait à la conversation et annonçait que le destinataire des fonds était dé cédé. Le prétendu mandataire faisait part alors de son embarras et de son désir de confier l’argent destiné aux pauvres (un million, disait-il) à une personne chari table, digne de confiance, qui se chargerait de le distribuer aux nécessiteux. Les deux hommes persuadaient la femme interpellée d’accepter cette mission de con fiance. mais il lui faisait admet tre qu’elle devait remettre un cautionnement à titre de garantie pour cette somme. Deux personnes, escroquées de cette façon de 50 à 60.000 francs, ont porté plainte. Le paquet « contenant un million », qui leur avait été remis, n’était rempli, en fait, que de vieux papiers. C’est alors qu’il accompagnait à son domicile une nouvelle vic time qui devait lui remettre des bijoux et une somme de 30.000 francs, à titre de garantie, que Santesteban a été arrêté. Le fils de la trop crédule dame, flairant une escroquerie, avait prévenu la police. On pense que les deux malfai teurs ont fait de nombreuses dupes....