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L’Aube, 28 mars 1946

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L’Aube
28 mars 1946


Extrait du journal

/>9 UNI O N eioit lie ven ir DEPUIS une semaine le débat sur la situation des Territoires d’outre-mer s’était déroulé chaque matin devant un auditoire clairsemé. Je sais bien que cette Assemblée travaille à un rythme accéléré, que les députés sont sollicités par de multiples commissions qui s’enchevêtrent avec les séances publiques, et qu’il est difficile à ceux de nos collègues spécialisés dans les questions si nombreuses qui se posent à la métropole de participer à des débats qui n’intéressent que biei faiblement leurs électeurs. Sans doute, comme le déclarait le ministre de la France d’outre-mer, les paroles prononcées à la tribune de l’Assemblée retentissent nu delà de la salle des séan ces. Mais encore faudrait-il que l’écho ne s’arrêtât pas aux colonnes du Journal officiel. Sauf de rares excep tions, quelle place la presse parisienne et celle de pro vince ^ont-elles donnée aux discours que nous avons entendus ? Ce ne sera point cependant par la Déclaration des droits que nous venons de voter, ni par la Constitution dont nous achevons d’étudier les articles, que cette Assemblée marquera sa place dans l’histoire. Ce sera dans la mesure où, sur des fondements solides, elle bâtira l’Union française. Aussi est-il utile de dégager les conclusions que i’on peut tirer d’un débat qui, s’il fut peu suivi, ne cessa jamais d’être intéressant. Quatre millions d’Africains sont Français La première est que l’Union française, au moins pour les territoires d’Afrique noire, est en voie de devenir une réalité. Quand la commission des Territoires d’outre mer, puis celle de la Constitution, proposèrent que « la France forme avec les territoires d’outre-mer et leurs populations... une Union librement consentie » cet arti cle étonna et inquiéta beaucoup de nos concitoyens. Ils ignoraient que pour les députés africains leur présence était une première manifestation de consentement. Les discours que nous venons d’entendre en ont été une deuxième, avant l’affirmation officielle que constitueront les prochaines élections. Après avoir protesté contre le peu d’intérêt porté par les élus de la métropole aux...

À propos

L’Aube est fondée en 1932 par Francisque Gay et Gaston Tessier. Ce journal d’opinion, d’obédience catholique et de gauche, a d’abord beaucoup de mal à rallier les catholiques démocrates du pays à cause de son positionnement pas vraiment clair entre socialisme et Église. Il arrive néanmoins à fidéliser un lectorat restreint. Pacifiste et favorable à la politique de Locarno, L’Aube fut souvent violemment attaquée par la droite catholique ainsi que par l’extrême droite, notamment L’Action française.

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