Extrait du journal

Les colonies italiennes Les adjoints n’ont pas pu se met tre d’accord sur le régime sous le quel les colonies italiennes vivront pendant l’année qui vient, en atten dant que leur sort soit définitive ment décidé. M. Couve de Murville a proposé un système qui conciliait les thèses en présence. Que l’Italie, disait-il, renonce, en faveur des Quatre, non point à sa souveraineté, mais â ses droits. Elle ne peut remettre sa souveraineté qu’entre les mains des Vingt et Un. Que leur sort définitif soit publié par une déclaration commune des Quatre ou, à défaut d’un tel acte, par l’O.N.U. Que, jusqu’à cette date, elles con tinuent d’être régies par les Anglais. Cependant, les adjoints n’ont pas pu se mettre d’accord là-dessus. Ils ont renvoyé la question aux Quatre. Un délai de réflexion sur Trieste Ceux-ci en ont parlé après avoir constaté — ce qui milite en faveur de conversations parallèles — qu’ils n’étaient pas d’accord sur Trieste, que la question n’était pas mûre, qu’il leur fallait y réfléchir encore. Leur discussion sur les colonies a pris un tour juridique. Rien n’a été tranché ni décidé. Us se sont ensuite entretenus de la flotte italienne. M. Byrnes a dé claré que le partage de ce qui ne serait pas laissé à l’Italie pouvait être remis à plus tard, qu’il impor tait seulement de déterminer la part laissée à l’Italie. M. Molotov n’étant pas de cet avis, on est passé à la question suivante. C’était les réparations. On a constaté que la question n’avait pas fait de progrès. Alors M. Byrnes a annoncé son intention de reparler aujourd’hui de...