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L’Aube, 31 juillet 1950

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L’Aube
31 juillet 1950


Extrait du journal

TROIS OUVRIERS TUÉS A LIÈGE au cours d’une manifestation contre le roi GUERRE CIVILE LUNDI MATIN si quelque chose de décisif n’intervient pas cette nuit» a déclaré hier soir le chef socialiste Buset après une entre vue avec le premier ministre Si elle a été calme à Bruxelles, la journée d’hier, en Belgique, a été marquée, dans la banlieue de Liège par la mort de trois manifestants antiléopoldiens. Us ont été tués à coups de revolver par les gendarmes. Le fait est confirmé officiellement par le ministère de l’Intérieur. Ce drame s’est déroulé à l’occasion d’une réunion à Grâce Berfleur. Un député socialiste, M. Simon Paque, haranguait la foule que les gendarmes tentaient de disper ser. Us ont sorti leur revolver. Des témoins déclarent que deux hommes ont été tués sur le coup, mais qu’un troisième a été tué, à une distance de deux cents mètres, par une rafale de mitraillette. M. Simon Paque a été arrêté, de même que le bourg mestre de Grâce Berfleur, lequel a été blessé à une jambe....

À propos

L’Aube est fondée en 1932 par Francisque Gay et Gaston Tessier. Ce journal d’opinion, d’obédience catholique et de gauche, a d’abord beaucoup de mal à rallier les catholiques démocrates du pays à cause de son positionnement pas vraiment clair entre socialisme et Église. Il arrive néanmoins à fidéliser un lectorat restreint. Pacifiste et favorable à la politique de Locarno, L’Aube fut souvent violemment attaquée par la droite catholique ainsi que par l’extrême droite, notamment L’Action française.

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