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L’Aurore, 16 août 1951

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L’Aurore
16 août 1951


Extrait du journal

pas un Français équilibré qui ne soit capable, aujourd’hui, d’établir un ordre de priorité parmi les problèmes qui intéressent son pays, et ds sacrifier ses petites manies idéologiques aux grands impératifs de te défense ou de l’indépendance nationales. Les partis sont inapte» à un tel effort. On constate chaque matin que les radicaux, la veille, ont été radicaux â pleine barbe et les M.R.P. plu résolument M.R.P. que jamais, les une et les autres mettant une espèce de point d'honneur é ee montrer aussi fragmentaires et rétrécis que possible. Ils appellent cette obstination à s'amoindrir de te • fidélité à soi même », et on leur fait une manière d'outrage à supposer qu’ils pourraient, un instant, cesser de se définir les une centre les autres. La compréhension, l’absence de sectarisme leur paraissent Iss formel les plus subtile» et les plus perverses du reniement. Quand un# véritable intelligence reste dans un parti, c'est qu’elle a pu, comme Léon Blum, le former * son image. Smon, elle s’en va : je suis inquiet du nombre dérisoire de démission» qu'on enregistre dans les partis, en France, depuis la Libération....
L'Aurore (1943-2001)

À propos

L’Aurore, ainsi nommé en référence au titre créé par Georges Clemenceau en 1897, est un quotidien clandestin, fondé à Paris en 1943 par Robert Lazurick, homme politique et membre du Front populaire. À partir de 1981, le journal paraît sous le titre Le Figaro Aurore, avec le même contenu que le Figaro.
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