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L’Aurore, 19 janvier 1913

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L’Aurore
19 janvier 1913


Extrait du journal

L'élévation de M. Poincaré à la présidence de la République a créé une situation tout exceptionnelle. C'est la première fois, depuis que la Constitution de 1875 est en vigueur, que îe chef de l'Etat désigné par l'Assemblée nationale est le président du conseil en exercice. Le nouveau président ne peut plus se présenter devant les Chambres. Arbitre des par- ; tis, il rie peut pas se trouver à la merci , d'un vote qm le mettrait en minorité. Dès aujourd'hui, M. Poincaré ne peut plus être responsable. Il ne peut être à la fois le président de la République et le chef du pouvoir exécutif. La crise ministérielle était donc inévitable. Elle est ouverte. On fait déjà, comme on dit, des listes. On cite des noms. Jusqu'ici, rien de définitif, et même rien qui puisse donner une indication sérieuse, soit sur le président du conseil de demain, soit sur ses collaborateurs....

À propos

Transfuge de L’Intransigeant, Ernest Vaughan fonde en 1897 L’Aurore. Cet organe républicain de tendance socialiste est d’abord animé par Georges Clemenceau. Son départ en 1906 réduit largement l’audience du journal. Il cesse de paraître en 1914. C’est en Une de L’Aurore qu’Émile Zola publie son célèbre article « J’accuse...! » le 13 janvier 1898.

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