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L’Aurore, 30 décembre 1897

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L’Aurore
30 décembre 1897


Extrait du journal

Au moment où j'écris, je n'ai plus sous les yeux le nom de la rue, le numéro de la maison où les faite se sont passés, m l« nom tle l'héroïne, ni le nom de ses bourreaux. On retrouverait tout fia facilement. a vue quelques recherches Mais là n'est point l'important tl ne s'agit pas d'une anecdote particulière, il s'agit d un état d'esprit général que tous non» devrions nous efforcer de modifier, car il fait de la rie sociale un enfer pour certains êtres- doux et sàns défense. Plutôt que d'habiter une géhenne telle que peut le devenir une maison de rapport à Paris, en pleine ville civilisée, capitale de la France, capitaie du monde, dit-on, mieux faudrait se réfugier sur quelque grève l'une ik inhabitée, et y vivre de coquillages, et y coucher sur le varech ! mieux vaudrait se cacher au creux d'une grotte, en quelque montagne sauvage, parmi les isards,, tes ours et les vautours, s'y nourrir de haies et de racine?, s'y reposer sur un Ht de fougères ! Ou-bu en...

À propos

Transfuge de L’Intransigeant, Ernest Vaughan fonde en 1897 L’Aurore. Cet organe républicain de tendance socialiste est d’abord animé par Georges Clemenceau. Son départ en 1906 réduit largement l’audience du journal. Il cesse de paraître en 1914. C’est en Une de L’Aurore qu’Émile Zola publie son célèbre article « J’accuse...! » le 13 janvier 1898.

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