Extrait du journal

•Dieppe-Circuit, 1" juillet (par dépêche d'un de 4 nos envoyés spéciaux). — Le temps, menaçant dans la matinée, s'est levé l'après-midi ; un vent violent a séché la route. Invinciblement, la plume est tentée d'intituler ce compte rendu de la journée préliminaire du Grand Prix : le Pesage, tant ce terme caractéristique des anciennes opérations est devenu classique; et pourtant, pour la première fois depuis que le sport automobile s'est vu réglementer, nous avons eu une veille de course sans pesage. Et la physionomie de cette journée classique s'en est trouvée toute changée. Plus de bascule, plus de papa Char meroy, plus de ces efforts désespérés, multipliés par les concurrents, pour arriver aux 1,000 kilos réglementaires ; plus d'angoisse de la dernière heure, autour d'un véhicule qui, déjà découpé en dentelle, pèse encore trods à quatre kilos de trop. Mais, à proximité des tribunes et devant toute la série des boxes grillagés et couverts, réservés chacun à une, voiture, une estrade, un échafaudage plutôt, sur lequel vont et viennent, à trois mètres de hauteur, quelques officiels, déguisés en épiciers, marchands d'essence. Sur la plate-forme de cet échafaudage, deux énormes entonnoirs, cubant chacun 231 litres, puis deux plus petits, ayant une respective capacité de 70 litres. Sous ces entonnoirs, une tuyauterie imposante, des robinets formidables — saluez 1 Messieurs : ce sont ces réservoirs qui sont les suprêmes arbitres de la course. Les grands vont donner à chacun des ooncurrents du Grand Prix la quantité d'æsence avec laquelle 111s devront couvrir leurs 770 kilomètres ; les plus petits pourvoiront à la demande de ceux qui disputeront la Coupe de la Commission sportive....