Extrait du journal
— Je suis d'Urt, sur l'Adour, me dit-il, et comme nous touchons au Pays Basque, nous sommes, dans notre village, grands amateurs de pelote, mais aussi d'un autre jeu moins connu des étrangers, le « trinquet ». Les Basques espagnols n'y jouent guère. Quand ils viennent chez nous, ils se figurent nous battre facilement, parce qu'enfin le jeu se fait toujours avec une pelote lancée contre un mur ; mais ils ne s'attendent pas aux doubles et aux triples réflexions de la balle qui peut, en effet, rencontrer quatre murailles, puisque le trinquet se joue à l'intérieur d'une vaste salle. Il y a, pour prévoir les Coups, des finesses, et pour les envoyer, des chicanes qui conviennent particulièrement à l'esprit des Béarnais. J'ose dire, Monsieur, que j'étais maître à ce jeu. Mes parents s'en montraient fiers, et mes succès me va- ,. laient l'attention des filles à marier. D'ailleurs, j'étais bon travailleur et je ne chômais pas dans la semaine. Il y avait de l'ouvrage à la maison : huit vaches à soigner et à traire, deux juments, une belle paire de bœufs. M. Bantucy, le gros fermier de la Chélotte, ne voyait pas de ; mauvais œil que je fisse la cour à son aînée, la belle Thérèse. Tout aurait bien marché et, sans doute, je posséderais encore l'usage de mes deux bras, s'il n'était survenu un Basque espagnol, cousin très éloigné de Bantucy, qui PQssé- ' dait, par-delà les frontières, une assez jolie fortune comptée en pesetas, ce qui en augmentait l'apparence. < Ce beau garçon reçut un accueil excel- i lent. Nous fûmes presque tout de suite 1 sur le même rang dans les bonnes grâces ' de Thérèse. J'enrageais, mais je n'osais * rien dire. A la mode béarnaise, je nourrissais mon idée. mais je ne la disais ] pas, ne manquant d'ailleurs aucune oc- ( cas ion d'avancer mes affaires. L'Espa- « gnol, plus violent, s'impatienta et un 1 soir, comme nous revenions à deux de . la Chélotte, il me prit à partie au milieu des champs. -...
À propos
L’Auto-Vélo est une feuille sportive ayant paru entre 1900 et 1944, rebaptisé L’Auto dès 1903. Le journal est dirigé par Henri Desgrange jusqu’en 1931, date à laquelle il est remplacé par Jacques Goddet, qui fondra L’Équipe au sortir de la guerre. En 1903, la publication organise le premier Tour de France ce qui marque le début de son succès. Pendant la première moitié du XXe siècle, il est le principal périodique français spécialisé dans l’actualité sportive, et tire à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires.
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