Extrait du journal

Une partie du monde était illuminée déjà par l'aurore, tandis que l'autre sommeillait dans la nuit, lorsque j'aperçus Béatrix regardant fixement le soleil. Jamais aigle n'osa le contempler d'un œil aussi hardi. Ainsi qu'un rayon qui se répercute et retourne à son foyer, le mouvement de Béatrix vint atteindre ma pensée et je fixai comme elle l'astre étincelant. Dieu donne là des vertus que la terre ignore. Je vis alors que l'astre portait écrit son nom en caractères de feu, Il s'appelait La Retraite. Des milliers d'hommes étaient là tout le jour qui le fixaient ardemment et j'en vis plus que la terre n'en saurait contenir. Mais je ne pus supporter longtemps tant de splendeur et je détournai les yeux....