Extrait du journal

La grosse, la très grosse, majorité de la Colonie, est composée de travailleurs qui, ne trouvant pas, au pays natal, l’utilisation fructueuse de leur énergie et de leurs bras, sont venus à Paris pour y chercher de lu besogne et pour y gagner le pécule qui leur suffire é retourner chez eux et ù y vivre une vie modeste, honorable en môme temps. Le compatriote campé à Paris ne perd pas de temps à y faire de la politique, h y prendre des plaisirs, à y organiser des plans d’ensemble et d’avenir. Sa retraite, il sait qu’il se la fera lui-rnéme ; c’est lui qui s’assurera son bien-être pour ses vieux jours; jil ne met pas sa confiance en ceux qui lui promet lent de l'améliorer ; il est patriote ù sa manière, foncièrement individualiste ; il ne conçoit pas qu’un autre s’occupe de eon bonheur ni de son avenir ; pourquoi un outre travaillerait-il pour lui, puisque luimême ne se sent nullement désireux de travailler pour les autres ?...