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L’Auvergnat de Paris, 9 décembre 1883

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L’Auvergnat de Paris
9 décembre 1883


Extrait du journal

Soutenir ou contredire la thèse d’un député quelconque , surtout lorsque ce député représente mon département, semblerait, d’ordinaire, logique et même naturel. Pourtant, l’avouerai je, je me sens, depuis quelque temps, très-mal à mon aise pour juger les actes ou les écrits de l’honorable député de St-Flour. En effet, M. Amagat emble être devenu, entre les mains de mes adversaires, une sorte de sabre à la Joseph Prud’homme ; suivant qu’on a à me dénigrer auprès d'un ami ou d’un ennemi de ce député, on lui tient un de ces deux propos : « Bonnet ne fait qu’insulter Amagat » ou bien « Amagat écrit dans le journal de Bonnet ; ils s’entendent tous deux pour insulter le pape Tourseiller.» Mais, ai je bien le droit de laisser se produire sans protestation les hérésies d’un député à l’élection duquel j’ai contribué et dont j’ai d’autant plus le devoir de contrôler la conduite politique, qu’on me le jette toujours dans les jambes, à tort ou à travers ?...
L'Auvergnat de Paris (1882-2005)

À propos

L’Auvergnat de Paris est un hebdomadaire fondé le 14 juillet 1882 par Louis Bonnet, fils d’imprimeur, avec pour objectif de fédérer les émigrés auvergnats de Paris autour d’une presse générale mêlant politique, littérature, ou même faits-divers sous la plume d’Auvergnats célèbres, comme Jules Vallès par exemple. L’Auvergnat de Paris se pose dans la crise d’entre-deux-guerres comme le fervent défenseur des petits commerçants, et deviendra ainsi avec le temps un organe de la presse professionnelle pour les cafés, hôtels et restaurants.

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