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L’Auvergnat de Paris, 16 mars 1884

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L’Auvergnat de Paris
16 mars 1884


Extrait du journal

M. de Paris, Philippe VU pour les héritiers du maquis de Carabas, ne se prive décidément de rien. Le noble comte ne se contente plus d’acheter les vitrines du boulevard, il achète aussi les députés et les sénateurs. Etant donné que les d’Orléans ne liassent point pour attacher leurs chiens avec des saucisses, il est probable que messieurs nos honorables se seront contentés de peu ; il est vrai que, leur conscience, même au poids de l’or, ne doit pas valoir grand’chose. Toujours est-il que 380 a nitreux, d’après l'Intransigeant, sont acquis à Philippe ; il ne lui manque plus qu’une cinquantaine de voix pour avoir la majorité au congrès et par conséquent y faire proclamer la monarchie. Ces cinquante voix, il les aura facilement. Heucreusement, pour défendre les droits menacés de notre démocratie, il reste, selon l'énergique expression de Rochefort, le Peuple et les hommes gui ne l'ont jamais trahi....
L'Auvergnat de Paris (1882-2005)

À propos

L’Auvergnat de Paris est un hebdomadaire fondé le 14 juillet 1882 par Louis Bonnet, fils d’imprimeur, avec pour objectif de fédérer les émigrés auvergnats de Paris autour d’une presse générale mêlant politique, littérature, ou même faits-divers sous la plume d’Auvergnats célèbres, comme Jules Vallès par exemple. L’Auvergnat de Paris se pose dans la crise d’entre-deux-guerres comme le fervent défenseur des petits commerçants, et deviendra ainsi avec le temps un organe de la presse professionnelle pour les cafés, hôtels et restaurants.

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