Extrait du journal

Si nous avons également applaudi MM. d’Abzac, Harancourt et Farges, nous ne pourrions faire les mêmes éloges de leur diction. Il y a quelques jours, dans un banquet d étudiants, mon ami Gil-Naza reprochait auxjeunes poètes qu’il venait d’entendre, leur débit pas trop monotone. C’est par l’exagération contraire que nous semblent pêcher ceux dont nous avons, mardi, admiré, les vers sonores et si bien frappés. Moins de contorsions, moins de poses langoureuses, moins d’extases, le vers n’y gagne rien en force et les auditeurs souffrent visiblement des efforts du diseur....