Extrait du journal

La question du budget,intimement liée à celle des conventions avec les Compagnies, est la seule qui ait le don, en ce moment, d’émouvoir un peu le monde parlementaire. Il semble fort dur à quantité de députés d’être obligés de venir re prendre une session législative qui s’annonce comme très-chargée, dès qu’ils en auront fini avec la session des conseils généraux. La vérité est que, cette année, ils n’auront pas eu beaucoup le loisir de souffler. Mais, d’autre part la somme de besogne réellement effectuée n’e^t pas consi dérable. C’est donc qu il y a une mauvaise organisation du travail et une perte de temps énorme en débats oiseux. Mais il ne sert à rien, pour l’ins tant, d’ergoter sur ce point. Un fait s’impose, brutal: il faut qu’avant le 31 Décembre la question des conven tions soit tranchée et que le budget tant extraordinaire qu’ordinaire soit discuté et adopté par les deux cham bres ; tout ce qu’on ne fera pas de besogne avant les grandes vacances, il faudra le faire après. Le groupe de l’Union démocrati que, que nous sommes heureux de voir se préoccuper au plus haut degré des nécessités gouvernementales, a dépêché son président, M. Devès au près des membres du Cabinet pour sonder les intentions du gouverne ment. Les ministres ont répété qu’ils jugaient absolument nécessaire le vote des conventions avant les vacan ces, afin de permettre de dresser le budget extraordinaire; ils ont ajouté que, si ce vote ne pouvait être obte nu avant les vacances le gouverne ment se verrait dans l’obligation de clore la session le 13 juillet, pour rappeler les Chambres en session extraordinaire dans les premiers jours de septembre. Il est clair qu’on ne peut forcer la...