Extrait du journal

— Et vous seriez assurément désolé qu’il lui ar rivât malheur. — Qu’entendez-vous par là? interrogea vive ment le duc. — J’entends qu’il serait fâcheux, par exemple, que cette jeune fille s’éprît d’un garçon jeune et joli sans aucun doute, mais d’un rang plus élevé que le sien. — Et ce malheur est à redouter, croyez vous? ! demanda le maréchal d’une voix émue — Il est en train de s’accomplir, monseigneur. — Quoi! Camille... — Est aimée du baron de Montbrun. — C’est impossible! — Je vous l’affirme, monseigneur. — il vous en a fait l’aveu? — Non, mais je l’ai deviné. — Mais il y a huit jours à peine qu’ils se sont vus pour la première fois! — Ce n’est pas une raison, monsr igneur. Et si je ne craignais d’alarmer trop d rectement votre sollicitude, j’ajouterais.. — Achevez, chevalier. — Que la belle meunière n’est pas loin d’aimer 1 le baron, si ce n’est déjà fait. — Etes-vous bien sûr de ce que vous avancez? demanda le duc, qui se leva, en proie à une ; grande agitation. — J’en donnerais ma tête à couper, monsei- •...