Extrait du journal

l heure ; que des élections faites aussi hâtivement seraient une surprise ; que le temps serait insuffisant pour s’organi ser et que le parti radical n’aurait pas les moyens de lutter efficacement dans les circonscriptions nouvelles où il croit pou voir engager avec succès le combat ; que, d’ailleurs, le cabinet avait trop d’intérêt à voir la Chambre actuelle se séparer pour qu’il fût bon de lui donner cette satisfac tion... » Ces divers sentiments résumés, nous n’avons plus qu’un mot à ajouter : — La détermination que vient de prendre la majorité républicaine implique nécessai rement qu’elle se sent assez de volonté pour ne point créer d’agitation dans le pays, par des votes purement illusoires, qui ne pourraient aboutir, en pratique, qu’à susciter des conflits, soit avec le Sénat, soit avec le gouverueno ont. Les journaux se sont occupés tout ré cemment du cas d’un enfant de onze à | douze ans, bis d’un négociant suisso ! établi en Savoie, et dont son père, un protestant, avait confié l’éducation aux Frères des Ecoles chrétiennes de Thonon, la ville ne possédant pas d’école laïque de garçons. Les bons Frères ont profité de l’occasion, bien que le père de famille eût pris soin de les avertir que son fils était î protestant et serait élevé dans la religion | réformée, pour baptiser le petit et lui faire faire sa première communion. Le coup a eu lieu en juin 1877, et M. Mennillod, évêque d’Hebron, que les Suisses ont envoyé au delà de la frontière, a couiirmé l’enfant, en juillet 1880. Le père n’a appris la chose qu’en janvier de cette année, lorsque son fils s’est décidé à lui tout avouer, de Zurich, où il avait été envoyé pour apprendre la langue alle mande et recevoir les instructions d’un pasteur protestant. Il paraît que le fait n’est pas isolé. Une pétition, adressée de l’Yonne aux députés de ce département, signale : 1° qu’à Joiguy, le 17 avril, un vicaire a administré le baptême à l’enfant d’un vigneron, « à l’insu du père et de la mère, et malgré leur volonté bien connue » ; 2° qu’à Villecien, le 5 mai, le curé a fait faire « clan destinement » la première communion à la fille d’un entrepreneur, « contrairement à la volonté de ce dernier, volonté bien connue, puisque, par écrit, il avait signi fié à l’instituteur communal qu’il ne vou...