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L’Avenir de la Mayenne, 22 novembre 1908

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L’Avenir de la Mayenne
22 novembre 1908


Extrait du journal

savoir si « la Veuve fait des orphelins ». C’est monstrueux, tout simplement. Nos abolitionnistes d’extrême-gauche ont, du reste, de qui tenir. La première proposition pour l’abolition de la peine capitale fut présentée à l’Assemblée Constituante par le « sensible » Robes pierre qui débita à la tribune tous les lieux communs qu’on nous rcssertdepuis quelques semaines tous les mercredis. Or, vingt mois après, le même Robes pierre votait la mort de Louis XVI, puis il envoyait successivement à l’échafaud les Girondins, les llébertistes, les Dantonistes, des centaines de malheureux considérés comme « sus pects », et trouvant encore trop faible et trop lente la justice du tribunal ré volutionnaire, il faisait voter par la Convention la loi du 22 prairial (10 juin 1794) qui enlevait toute garantie aux accusés, leur refusait des défenseurs, ne connaissait d’autre peine que la mort, après un jugement sans appel dont l’exécution suivait immédiatement le prononcé. Il faut toujours se méfier des hommes « sensibles » qui ne veulent faire au cune peine aux malfaiteurs. Ils sont généralement implacables pour les honnêtes gens qui ne peuvent se re commander à leur indulgence par plu sieurs crimes....

À propos

Fondé en 1878, L’Avenir de la Mayenne est un quotidien régional publié à Laval, puis à Rennes. Il change de nom en 1932 pour devenir Le Républicain de la Mayenne avant de disparaître en 1942.

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