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L’Avenir des Hautes-Pyrénées, 22 novembre 1925

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L’Avenir des Hautes-Pyrénées
22 novembre 1925


Extrait du journal

Dans la même salle où un jury pari sien a acquitté la Berton qui tua Marius Plateau, un autre jury parisien a con damné Léon Daudet, le père infortuné qui crie justice contre le meurtre de son fils. Cette infamie nouvelle nous emplit d’indignation. Mais elle est dans la logi que républicaine. Petit à petit nous des cendons jusqu’aux dernières limites de la honte? Et d’ailleurs n’avons-nous point déjà touché le fond? Ici, il est vrai, le sentiment de pitié qui devait emplir tous les cœurs devant cette douleur profonde aurait pu suffire à motiver un verdict que le faisceau le plus convaincant des présomptions les plus irrésistibles d’ailleurs commandait. Et cette pitié ils ne l’ont même pas eu, ces magistrats qui ont interprété le senti ment du jury accordant les circonstances atténuantes en exagérant odieusement la peine. Mais la honte qui, aux yeux du monde entier qui s’insurge et s’indigne retombe sur la France, n’est point plus grande que celle bue quand les condamnés de la Haute-Cour furent rappelés à la tête de notre gouvernement. Nous épuisons tour à tour toutes les ignominies. Ce sont les proxénètes, les escarpes que le gouvernement prend sous son aile et protège ; les patriotes que l’on tue ou que l’on emprisonne; et demain la France entière que l’on volera ! A quel abaissement la République, la vraie, la bonne, car c’est toujours la der nière qui est la ..vraie, la bonne, ne nous réduit-elle point? Mais l’infamie des verdicts iniques qu’elle fait rendre devient le piédestal sur lequel se dressent vengeresses ses vic times. ' . : ; v ; "N Jusqu’ici je n’avais point cru que la taxe de séjour — mais que l’on sait peu de chose ! — put être divertie de son emploi prévu par la loi, pour être consa crée à des nécessités municipales impor tantes, je veux bien le reconnaître, mais qui devaient trouver dans d’autres res sources leur possibilité. Or notre assemblée municipale vient de décider qu’il serait puisé dans cette caisse pour acquérir un matériel indisIJ . , pensable à l’enlèvement des ordures. Tout est, en ce bas monde* question d’in terprétation; ib est probable que ma manière est très restrictive ; celle de nos conseillers municipaux recule jusqu’où la chose leur convient une limitation cependant assez précise. Enfin il est bon que l’on puisse donner à nos hôtes de l’été prochain des rensei gnements sur l’affectation partielle de cette taxe qu’ils* n’acquittent point tou jours avec le sourire. Car la question se pose et met pas mal dans l’embarras. Comment apprécieront-ils cet emploi? Voilà de quoi ont peu l’air de se soucier nos édiles. .......
L'Avenir des Hautes-Pyrénées (1883-1944)

À propos

Fondé en 1836, L’Écho des vallées est un journal régional publié à Bagnères-de-Bigorre. Il devient La Sentinelle du peuple pour quelques mois en 1848, avant de retrouver son nom initial. Rebaptisé L’Avenir des Hautes-Pyrénées en 1883, le journal traverse la première moitié du XXe siècle avant d’être interdit à la Libération en 1944.

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