Extrait du journal

Uiye visite à l'Exposition : Le « Bclcbevisnye coptre l’Europe » Parmi « les mensonges qui nous ont fait tant de mal », pour reprendre la saisissante expression du Maréchal, il faut placer, en premier lieu, le mensonge bolchevique. Nous en a-t-on assez parlé de ce « paradis rouge », de ce séjour enchanteur, où chacun, après s’être bien empli les poches aux dépens du voisin, mène une vie exempte d’inquiétude — et... de travail •— et dans laquelle toutes les satisfactions matériel les lui sont accordées, dispensées, prodiguées ! Las! La vérité est toute différente. Et c’est le grand mérite de l’exposition « Le Bolchevisme contre l’Europe », qui se déroule actuellement à Paris, dans cette salle Wagram qui connut les échos d’autres manifestations, de répondre aux mensonges par des vérités. Vérités, les chiffres et les documents photographiques qui montrent un pays immense tout entier orienté vers l’œuvre de guerre, délaissant délibérément le labeur pacifique, au prix de mille souffrances, de mille sacrifices, de disettes si effroyables qu’elles donnèrent lieu — on nous excusera de ce détail pourtant exact dans son horreur — à de véritables scènes d’anthropopha gie! Vérités, les reproductions d’isbas faméliques, où nichent comme des chiens des familles entières dans une saleté repous sante, tandis que les fonctionnaires tout-puissants habitent de magnifiques immeubles modernes, et, aussi, ces saisissantes re constitutions d’intérieurs ouvriers, durant la grande famine, où l’on peut voir couchés sur des grabats des enfants squelettiques aux larges yeux fiévreux... Vérités, oui, les précisions apportées sur le terrorisme sovié tique. Quel visiteur n’a frémi en contemplant les « cellules », grandes comme des cabines téléphoniques, où les condamnés po litiques de Minsk et de Riga étaient enfermés pendant des jours et des nuits, n’ayant pour tout spectacle que des murs blanchis — quand ils ne sont pas décorés de carrés noirs ou de cercles rouges pour corser le supplice — et violemment éclairés. Obligé de rester assis à côté de radiateurs chauffés à 80°, sans repos, hantés par la lumière violente et la chaleur torride, le supplicié devient fou et aveugle. Et nous sommes au vingtième siècle ! Comme on comprend que les nations européennes se soient toutes dressées contre cet immense péril qui menaçait le conti nent tout entier ! La partie de l’exposition où l’on voit, dans cha que pays, la civilisation lutter contre la barbarie est profondé ment émouvante. L’exposition anti-bolchevique de Paris apporte à l’actualité et à l’Histoire un document précieux et irréfutable. Elle fera ré fléchir ceux qui n’auraient pas encore compris. Elle leur montrera le danger immense que le bolchevisme représente pour l’Europe....