Extrait du journal

Les manifestations devienne se poursuivent, avec leur caractère de protestation énergique à la fois contre l’hégémonie prussienne et contre les prétentions d’ingérence qu’on attribue au gouvernement français. En conséquence, M. de Beust a cru devoir rassurer, non pas le gouvernement français, mais le gouvernement prussien. Le chargé d’affaires d’Autriche serait chargé d’expliquer au cabinet de Berlin que le droit de réunion existe à Vienne, que tous les citoyens en usent à leur gré; et que par conséquent le gouvernement de FrançoisJoseph n'a aucune responsabilité dans les manifestations qui se sont produites et qu'il ne pouvait légalement empêcher. Les journaux allemandsapprécientetdiscutent à des points de vue divers cette démarche de M. de Beust : elle prouve dans tous les cas que le cabinet de Vienne tient à ne pas se brouiller avec celui de Berlin et que l’effet que quelques-uns s’étaient promis de la note de M. d’Usedom est complètement manqué. Au dix-neuvième siècle, les habiletés subalternes se retournent toujours contre ceux qui les emploient....