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L’Avenir républicain, 8 mai 1876

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L’Avenir républicain
8 mai 1876


Extrait du journal

de la communauté, mais aussi à se ren dre un compte exact des difficultés et de la peine qu’il faut prendre pour en triom pher. C’est dans les affaires communales que la République s’apprend., Sous Rem-0 pire, les communes étaient pour la plu part livrées à des hommes providentiels, qui daignaient à peine promettre à lotir corps législatif particulier d’approuver autrement que par un signe de tête les délibérations que leur génie avait prépa rées d’avance. Rien ne se faisait que par eux, que selon leur idées ; ils relevaient ‘ comme une insulte personnelle la simple proposition de mettre le nez dans leurs petites affaires; ils faisaient de fort belles choses, rarement celles dont la commu ne avait besoin et envie. Quel simple mortel eut osé s’égaler à ces hommes uniques ? L’empire est tombé, et tous les hommes providentiels ont perdu d’un seul coup leur prestige. Ceux qui les ont remplacés ont modestement partagé le souci des affaires avec les représentants de la commune. Tout le inonde s’est mis au travail, et on n’a pas tardé à s’aper cevoir que les choses allaient beaucoup mieux, qu’elles avaient au moins le mé rite de marcher à l’idée des administrés. C’est ce qu’au village comme à la ville on appelle la République. A la ville, quand 011 avait besoin d’une école, on votait une école, et on ne voyait pas percer à la place un boulevard, fort grandiose assurément et tout à fait digne de porter le nom de M. le maire, mais qui coûtait fort cher et qui fort souvent ne menait nulle part. Au village, quand 011 demandait un lavoir, on avaîHfti la voir et non pas un orgue, fort sonore sans doute et tout à fait distingué pour une petite commune, mais auquel per sonne n’avait pensé et dont on pouvait encore endurer la privation. Tout cela a duré deux ans, apres quoi presque par tout on^ vit reparaître les hommes provi dentiels : beaucoup de braves gens, qui 11e lisent les jwuïLtvAy

À propos

Lancé en 1872 à Troyes, L’Avenir républicain est, sans surprise, profondément républicain, convaincu que « la République est le seul gouvernement juste et rationnel », selon son programme. Mais pâtissant d’une constante instabilité rédactionnelle – rares sont les rédacteurs en chef qui y restent plus d’un an – le journal disparait au bout de dix ans, en 1882.

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