Extrait du journal

L'ANNEAU DE FER PAR > CHARLES DESLYS Le pauvre novice se tramait aux pieds de l’abbé, les mains jointes, le regard sup pliant et le visage ruisselant de pleurs. Le vieillard en parut enfin touché. Il se prit à rire, et, se tournant vers le pèlerin, il lui demanda : — Vous chargeriez-vous de conduire cet enfant ? Volontiers, répondit Villon. Oh ! quel bonheur ! s’écria Fridolin, je vais donc enfin le revoir ! Déjà, tout impatient de partir, il était débout, bondissant de joie. Tout beau ! fit l’abbé, nous u en sommes pas encore là, Fridolin. Bien que votre vocation ne me semble guère être le cloître, bien que j’aime mieux vous ouvrir la cage plutôt que de vous voir briser vos ailes contre ses barreaux, un si rude voyage en cette saison surtout, m’effraye pour votre jeunesse, et... Oh ! ne craignez rien, mon père, in terrompit-il ; je» me sens fort et je suis brave !...