Extrait du journal

On sait que le projet de budget de 1923 ne prévoit que des recettes normales de 18.060 millions et des recettes exceptionnelles de 1.225 millions pour faire face à des dépenses évaluées à 23.180 millions. Pour l’exercice 1922, ces deux catégories de recettes avaient été prévues pour 19.831 millions, d’une part, et, de l’autre, pour 3.550 millions, mais elles n’atteindront certainement pas de pareils chiffres. Le produit des impôts indirects et des monopoles accusait déjà, au 30 avril dernier, une moins-value de 662 millions par rapport aux évaluations budgétaires, tout en restant toutefois supérieur de 525 millions aux recouvrements des quatre premiers mois de l’an dernier. Comment s’étonner de cette déception ? On avait escompté une reprise de l’activité économique qui ne s’est manifestée que dans une faible mesure, assez difficile à apprécier. Il est toutefois à remarquer que l’impôt sur le Chiffre d’affaires a produit, pendant les quatre premiers mois de 1922, 25 millions de plus que pendant la période correspondante de 1921 ; les valeurs mobilières, 21 millions de plus, et les douanes, 24 millions....