Extrait du journal

Que M. Ernest Billiet se souvienne du temps du « Bloc National » dont il assura le succès aux élections du 16 Novembre 1919. Déjà, à cette époque, radicaux et républicains socialistes qu’il était parvenu à unir aux modérés sous le signe de la patrie et de la victoire lui causèrent bien du tourment. Comme nous avions lancé le mot d’ordre : u de Galli (modéré et nationaliste) à Nectoux (républicain socialiste) », M. Hergriot nous rendit visite à /'Eclair pour nous prier de ne point exclure de notre alliance électorale le parti de M. Piou, mais lorsqu’il eut obtenu, sans aucune peine d’ail leurs, notre adhésion à sa proposition, il s’en alla aussitôt à Lyon constituer une liste purement radicale qui, d’ailleurs, ne refusa point les subsides de /’ « Union des Intérêts économiques ». Premier lâchage! D’autres suivirent. A la Chambre, presque tous les radicaux et tous les républicains socialistes qui avaient accepté de figurer sur les listes d’Union nationale pour capter plus aisément les suffrages des électeurs dont l’élan patriotique n avait pas encore été brisé, revinrent plus ou moins vite à leurs anciennes organisations en bons partisans, en bons sectaires qu’ils n’avaient pas cessé d’être. Ils sont faits pour marcher derrière les foules, non pour les guider, et seuls de graves événements peuvent momentanément les changer. >...