Extrait du journal

Au iclûur de son voyage en Amérique, ' notre radiant et respecté concitoyen le colonel Picot, députe de ht Gironde, président des * Gueules ("lissées , a fait tt notre distingué confrère Stéphane Lausanne, rebutsleur en chef du Matin, des déclarations gui ont étonné et chagrine tous ses anus. « Nous devons, a-t-il dit, ratifier l’accord de Washington tel «pi’il est... Et faisons confiance cm peuple américain. » Evidemment, le colonel Picot a subi P ambuuièe du milieu où il s’est produit. On l it escorte, entouré, choyé, cl on lut ti dit « Pourquoi ne ratifiez-vous pas ? C'est une simple formalité, c’est un stèle de bonne foi. Kt jamais, dans la pensée d’aucun de nous, il n'y a eu la moindre Idée de sassenage. Si dans trois uns, dans cinq ans, vous ne pouvez payer, eh bien ! vous ne paierez pas, voila tout ! » Ce langage eût «•té, sans doute, impressionnant s’il avait été tenu par des personnages officiels, ayant qualité pour donner de semblables assurances. Tel n'est pas, malheureusement, le cas. Au surplus, le colonel Pleut sait très bien que ce n'est pas ainsi qu'un grand pays comme la France doit traiter des affaires aussi graves ; jusqu'à présent, du moins, la France n'a jamais considéré que sa signature au b<1 d'un engageaient, de quelque nature qu'il fût, nattait qu’une simple formalité. La signature de lu France, c'est quelque chose de plus solennel et de plus sacré. Point n'est besoin, au surplus, d’insister longuement làdessus, devant un héroïque soldât comme le colonel Picot...