Extrait du journal

On diL on écrit couramment que. si la ! vingt hommes, et trouva le lendemain France a acquis, au cours des trente ou | une mort immortelle, en pleine victoire, quarante premières années de la Troisième République, un immense empire colonial, c'est à son insu et même contre son gré. Il y a dans cette assertion, qui a pris la banalité d’un lieu commun, une part de vérité, en ce sens que les fondateurs de l’empire n’ont jamais mis le public au courant de leur dessein, que les gouvernements n’ont parfois agi que contraints et forcés en matière d’expansion coloniale et que le Parlement a trop souvent fait tout ce qu’il fallait pour rendre vains les effort» de nos pionniers, de nos explorateurs et de nos conquérants. Les Parlements français, lorsqu’il s’agit d'entreprises lointaines, faisaient jadis traditionbellement preuve de mauvaise volonté autant que de mauvaise humeur ; les Chambres, sous l’excellent Louis-Philippe, ont mené la vie dure aux promoteurs et aux organisateurs de la conquête algérienne. On peut dire que les parlementaires du régime actuel ont témoigné de , plus de largeur de vues à cet égard que leurs prédécesseurs ; s’ils ont renversé Ferry après l’affaire de Lang Son. ils ont fait depuis amende honorable, et l’on ne saurait oublier que des hommes comme Eugène Etienne, parlementaire de quelque envergure, ont compté parmi nos plus grands coloniaux. Le véritable fondateur de l’empire, qui fut Ferry luimême. a été. au cours de sa glorieuse carrière. quelque chose comme le parlementtaire-tvpe....