Extrait du journal

M. Bertrand de Mon organise, avec Une énergie, une méthode, une persévérance dignes d’éloges, la défense des vins de France. 11 y apporte aussi une éloquence chaleureuse et charmante, flué ne saurait nous surprendre : il a de qui tenir. C’est une œuvre nationale et vraiment patriotique qu’a entreprise le distingué président du Syndicat international des vins. Nos vignobles de Champagne, de Bourgogne, d’Anjou, du Bordelais, ceux du Midi, du Sud-Est, d’Algérie constituent une des plus grandes richesses de notre pays. Ils font vivre, directement ou indirectement, 7 ou 8 millions de travailleurs. S’ils venaient, à disparaître, ce ne serait pas seulement la ruine de nos viticulteurs et des nombreuses industries qui se rattachent, à la viticulture : tonnellerie, verrerie, fabriques de caisses, etc., etc. La catastrophe atteindrait nécessairement toutes les branches de notre activité économique, qui sont étroitement solidaires. La ruine d’un quart des Français provoquerait inévitablement l’appauvrissement général. Douloureuse perspective, qui ne saurait laisser indifférent aucun de nos concitoyens ni les pouvoirs publics. Aussi bien constatons avec gratitude que le gouvernement n’y est point insensible : MM. Henry Chéron et Dior ont fait entendre récemment des déclarations rassurantes : M. Léon Bourgeois apporte à la cause viticole l’appui de sa haute autorité, qui dépasse nos frontières et M. le président de la République luimême apparaît au premier rang des défenseurs du vin. M. Millerand a prononcé à Montpellier des paroles que nos lecteurs n’ont point oubliées et il a accordé sans hésitation son patronage à la «Semaine nationale du. Vin que prépare avec autant de compétence que de dénouement l’ancien ministre de l’agriculture, M. Ricard....