Extrait du journal

Vous vous êtes arrêté surtout sur les chapitres consacrés à Mussolini, où je rappelle cette vérité trop oubliée : le fascisme fut une révolution populaire et demeure populaire. Mais le petit instituteur de la Romagne, fils d’un aubergiste de village et d'une sainte institutrice, est devenu un homme d’Etat. Sa plus authentique gloire, disais-je en 1927, est d’avoir senti ses limites entre fe Quirinal et le Vatican. Il s’est appuyé pour ses réformes sur la monarchie héréditaire, qui représente la durée, et sur la religion, qui représente la paix à l’intérieur. Ceux qui l’ont appelé un César de carnaval étaient des aveugles et ceux qui guettent la fin de son réginne avec lui sont des borgnes. Car c’est lui qui sert de modérateur an fascisme et qui l’acclimate. Le peuple ne se soulève jamais contre l’homme qui lui apporte l’ordre et la confiance. La nation française n’est-elle pas restée fidèle à Napoléon trahi par ses maréchaux et ses ministres, non à cause de ses guerres — une guerre n’est jamais populaire — mais à cause de la paix civile et religieuse qu’il rétablit, et pour le renverser il a fallu, deux fois, la présence des Alliés à Paris : la révolution ne fut point partie du dedans....